samedi 13 novembre 2010

CLEMENT EN PARACHUTE (extrait) par Victor, Lucas & Antoine Boute

- Victor et Lucas, nous on part, comme Clément est né hier, on va fêter sa naissance en allant à la discothèque. Vous vous occupez de votre petit frère, ok ?
- Oui ok !
- Pas de bêtises ?
- Non non, pas de bêtises !
- Promis !?
- Promis juré craché, marché conclu !
- Vous savez comment ça fonctionne un bébé ?
- Oui oui, ça fait ouin ouin.
- Bonne réponse ! Et quand il a faim, il faut faire quoi ?
- Donner de la bouffe !
- Oui mais quel genre ?
- Du lait, et à un an de la viande.
- Ok parfait.
- Et pas de ketchup à la petite cuiller !
- Très bien les enfants !
- Et pas de ketchup à la géante cuiller non plus !
- En effet !
- Et s’il a du lait coincé dans les dents, cure-dents !
- Parfait. Vous êtes des spécialistes. Maintenant on sait qu’on peut vous faire confiance. Bye bye les amis, à bientôt, en avant, nous on part à la disco !
- thèque !
- Oui, à la discothèque.

Antoine et Ann sautent dans leur voiture par le toit, car les portes sont cassées. Victor et Lucas leur font des grands signes par la fenêtre. Clément aussi, mais on ne le voit pas parce qu’il est encore un peu trop petit, comme un petit nain ou une grosse fourmi géante.

- Maintenant ils sont assez loin, on peut faire plein de bêtises !
- T’as vu, Clément est pas plus grand qu’un caboteur.
- Qu’un quoi ?
- Qu’un caboteur.
- Un quoi ?
- Un kabouter ! Nain en Flamand quoi.
- Pfff, pas drôle…
- Mais si c’est drôle, parce que là on parle français, et moi je dis des trucs en flamand comme si c’était du français ; tu vois que c’est drôle.
- Ooh c’est nul, c’est pour les punks.
- Oui les punks ça tue tout le monde, avec leur pointe de rhinocéros sur leur tête. Ils sont nuls les punks.
- Et ils habitent au zoo.
- Oui, les rhinocéros c’est les punks du zoo.
- Je comprends que les hommes préhistoriques mangeaient les rhinocéros…
- Mais non ça se peut pas parce qu’au temps des hommes préhistoriques il n’y avait pas encore de punks, donc ils ne pouvaient pas manger du rhinocéros, ça se peut pas.
- Oui mais on va faire quoi maintenant ?
- Si on fabriquait une grande base pour nos jeux, une base avec un hôpital, une pleine de jeux, un aéroport et une piste d’atterrissage pour parachutes ?
- Oui, bonne idée ! Et juste à côté on fabrique une énorme tour, qui va jusqu’au plafond !
- Oui, presque jusqu’au plafond, avec juste un espace pour mettre un kabouter nain entre la tour et le plafond !
- Oui, et alors le nain pourra sauter en parachute de la tour jusque sur la piste d’atterrissage pour parachutes !
- Bonne idée !
- Et si on mettait Clément en haut de la tour ?
- Oui, mais on a un parachute pour nains ou pas ?
- Ben on n’a qu’à prendre un sac en plastique Carrefour !
- Ah mais oui, on l’a déjà fait avec nos Play Mobiles et ça marche !

Victor et Lucas vont chercher Clément dans sa chambre. Clément était justement occupé à s’ennuyer et à pleurer parce que ses frères n’étaient pas dans sa chambre.

- Et alors Clément, qu’est-ce qui se passe ?
- Ouin ouin !
- Tu veux dire que tu es triste ?
- Ouin ouin !
- Ah, ouin ouin, ça veut dire oui ?
- Ouin ouin !
- Ah super, maintenant on peut parler avec toi !
- Ouin ouin !
- Alors Clément, tu pleures parce que tu voudrais construire un tour avec nous ?
- Ouin ouin ouin !
- Ca veut dire « NON ! », ouin ouin ouin ?
- Ouin ouin !
- Ah, super, on se comprend bien maintenant tous les trois !
- Ouin ouin !
- Bon. Tu pleures parce que tu es triste de ne pas être avec tes deux frères ?
- Ouin ouin !
- Ok, on est là maintenant.

Clément se met alors à pleurer en chantant. Ses frères sont très contents et dansent sur la musique de Clément.

- Clément c’est une rock star, hein Victor ?
- Oui, une rock star futur parachutiste !
- Bon, Clément, on va d’abord t’apprendre à fabriquer une tour en morceaux de bois, d’accord ?
- Ouin ouin !
- Et après on t’apprendra à faire du parachute, comme ça tu pourras descendre de ta tour jusque sur la piste d’atterrissage en bois de notre base. D’accord ?
- Ouin ouin !

Victor et Lucas sortent Clément de son berceau et foncent jusqu’en bas, pour commencer les cours.

- Tu mets un bloc comme ça, un bloc de l’autre côté, un bloc sur les deux blocs, un bloc de l’autre côté sur les deux autres blocs, puis tu continue comme ça jusqu’à avoir une géante tour. Compris ?
- Ouin ouin.
- Bon, comme tu es encore un peu petit, on va t’aider à faire la tour. On va faire la tour à ta place, ok ?
- Ouin ouin.
- Mais non Victor, il faut que Clément fasse sa tour tout seul !
- Mais non Lucas, il faut qu’on l’aide sinon il n’aura jamais fini !
- Bon ok, on fait juste le premier pas, et lui il fait les cent pas qui restent.
- Ok, mais alors en échange c’est moi qui lui donne cours de parachute.
- Ok, marché conclu.

Après quelques heures ça y est, Clément arrive à faire la tour. Comme il est tout petit il a un peu de mal à mettre les pièces tout en haut de la tour, mais c’est un problème qui est vite résolu, puisque Victor fait le poirier, Lucas se met debout sur les pieds de Victor et porte Clément dans ses bras, au dessus de sa tête, pour qu’il puisse poser les blocs en haut de la tour.

Dès que la tour est terminée, Lucas dépose Clément en haut de sa tour. Pendant ce temps-là Victor fonce au Carrefour chercher plein de sacs Carrefour. Il y va en voiture pour aller plus vite. Victor n’a que neuf ans mais il sait déjà rouler en voiture puisque son papa lui a appris à le faire : c’est plus pratique, comme ça il peut aller tout seul à l’école et conduire ses frères. Quand Victor arrive au Carrefour il se rend compte que les gens du Carrefour font la grève : le Carrefour est fermé. Victor fait le tour du Carrefour pour voir s’il n’y a pas moyen de rentrer quand même. Il n’y a pas moyen mais en une fois il y a moyen car il voit une petite fenêtre ouverte avec en dessous une brique. Il se met debout sur la brique et grimpe par la fenêtre à l’intérieur du Carrefour. C’était la fenêtre de la toilette du directeur, une fenêtre par laquelle seul un enfant peut passer.

Victor se retrouve à l’intérieur d’un gigantesque Carrefour complètement vide de monde mais complètement rempli de plein de trucs chouettes. Il va au rayon des jouets et puisqu’il fait la collection de canifs avec Lucas, il prend plein de canifs, même un de 50 cm d’épaisseur, tellement qu’il y a d’outils dedans. Il prend aussi le téléphone du Carrefour pour téléphoner à Lucas :

- Allo Lucas, je suis au Carrefour, ils font la grève, tout est fermé mais j’ai réussi à rentrer. Je te prends quoi comme canif ?
- Un grand canif de 50 cm de large s’il te plaît.
- Ok celui-là je l’ai déjà pris.
- Oublie pas de mettre de l’argent à la caisse avec un petit mot !
- Mais non, je vole tout !
- Bon ok, mais met un cent à la caisse alors, comme ça on pourra pas dire que t’as volé. Ils vont croire que t’as pris que un bonbon de 1 millimètre carré.

Au Carrefour, ils vendent aussi des animaux vivants : Victor décide d’emmener avec lui des tortues, trois chats, un rat, des poissons-chats, des brochets, des crabes, des perroquets et des perruches. Victor prend également une canne à pèche et des arcs à flèche.

Victor fait passer tout ça à travers la petite fenêtre de la toilette du directeur, pile à ce moment-là l’alarme du magasin se met en route, Victor embarque tout en vitesse dans la voiture et fonce vers la maison. Sur le chemin du retour il croise une kermesse qui est fermée. Il entre dans une des camionnettes, et là il voit que c’est la camionnette des fusils à plombs. Par terre il y a le monsieur qui s’occupe normalement de l’attraction. Il est mort, il a été tué exprès par quelqu’un qui jouait avec une des carabines, parce qu’il avait été méchant, il n’avait pas donné de chouettes cadeaux à la fin de la partie. Victor décide de prendre trois fusils, un pour lui, un pour Lucas et un pour Clément. Evidemment il prend toutes les réserves de plomb puis il dégage. « C’est trop méchant mais bon, c’est la vie… » se dit Victor en remontant dans la voiture.

Victor continue sa route mais pas pour longtemps : il entend des sirènes de policier arriver de loin, gare vite sa voiture sur le côté et pour ne pas être vu il se cache sous le volant. Les policiers passent devant lui, il se relève, les regarde et voit qu’ils s’arrêtent au Carrefour. Ouf !

A la maison, Clément et Lucas sont très contents avec tous les cadeaux et les sacs Carrefour, Victor allume la radio et entend : « de dangereux bandits ont volé plein de canifs au Carrefour, et ils n’ont payé que 1 cent pour le tout. Les policiers s’occupent de les retrouver. » Tout le monde rigole bien et ils décident de fabriquer enfin le parachute pour Clément.

- Tu sais comment ça marche toi Victor, de fabriquer un parachute ?
- Evidemment, je suis pas con !
- Hé ben moi aussi je sais !
- Ok, comment alors ?
- Ben tu prends un sac Carrefour, tu mets beaucoup de cordes et t’attaches le tout à Clément. Et tu mets des freins. Et des trucs pour tourner. Et un moteur. Enfin non, ça c’est une blague, pas de moteur.
- Mmmh, c’est très bien expliqué Monsieur Lucas qui sait tout !
- Explique toi alors !
- Tu prends un sac Carrefour. Quand tu as un sac Carrefour tu accroches une corde à chaque truc pour tenir le sac. Après tu accroches plein de cordes sur le bord, et après, quand tu as mis toutes les cordes, tu les accroches aux deux cordes qui sont accrochées aux trucs pour tenir le sac. Les deux cordes, tu les accroches à Clément. Voilà comment on fabrique un parachute pour nains-kabouters.
- Super explication, rien qu’en t’écoutant j’ai déjà tout fabriqué. Amène-moi Clément, on l’attache tout de suite !


Victor et Lucas attachent Clément au parachute et font un petit test pour voir si ça fonctionne. Il font tomber Clément du fauteuil, le parachute se gonfle, pas de problème, Clément atterrit par terre tout en douceur…

- Lucas, tu ne trouves pas qu’il fait chaud ?
- Bouge pas, j’ouvre la porte du jardin !
- Ok. Moi pendant ce temps-là je fais le poirier et je t’attends à côté de la tour.
- Pourquoi ?
- Hé bien parce que c’est comme ça qu’on va mettre Clément en haut de la tour ! Tu prends Clément dans tes bras, tu montes sur mes pieds, tu portes Clément au dessus de ta tête et tu le déposes au-dessus de la tour !
- Ok c’est bon j’arrive !

Lucas va ouvrir la porte du jardin, fonce prendre Clément avec son parachute puis saute sur les pieds de Victor.

- Hé doucement Lucas, tu vas presque renverser la tour !
- T’inquiète j’assure !
- Installe Clément confortablement !
- Oui bien sûr, j’ai pensé à prendre un coussin dans ma poche.

Lucas saute par terre, Victor se remet sur ses jambes et Clément est confortablement installé en haut de la tour. Tellement confortablement installé qu’il s’endort après une minute, même pas une minute. Ses deux grands frères ne sont pas au courant qu’il s’est endormi et voudraient bien le voir atterrir dans le salon avec son parachute.

- Hé Clément ! Tu sautes ?
- Oui Clément, quand est-ce que tu sautes ?
- C’est pour aujourd’hui ou pour demain ?
- T’as peur ou quoi ? Faut quand même pas appeler les pompiers ?
- T’es pas un bébé poule mouillée quand même, ou bien je me trompe ?
- Hé Lucas, chhuuttt !
- Quoi ?
- Ecoute ! Clément est tellement bien installé qu’il s’est endormi ! Comment est-ce qu’on va le faire sauter de là ?

Juste à ce moment-là Sparrow, le chat de la famille qui est une réincarnation du pirate Jack Sparrow passe par là et se frotte à la tour pour se faire caresser. La tour s’écroule, en moins d’un quart de seconde tout est par terre et Clément se retrouve à flotter dans l’air avec son parachute.

- Bravo ! Bravo ! Lucas, t’as vu, Clément a réussi ! Il flotte dans l’air ! Il va bientôt atterrir dans le salon !
- Hé mais Victor regarde ! Clément s’est réveillé ! Il tire aux cordes ! Ca fait avancer le parachute vers la porte du jardin !
- Va vite fermer la porte, Lucas, pour qu’il ne s’envole pas vers le jardin !
- Oui oui pas de panique, j’y vais !

Lucas court vers la porte, Clément continue de gesticuler, tout excité et tout fier puisqu’il vole… Malheureusement la porte coulissante qui donne sur le jardin est très difficile à fermer parce qu’elle est trop lourde.

- Victor, viens vite m’aider à fermer la porte, je n’y arrive pas tout seul !
- Euh non, j’ai changé d’avis : si on ferme la porte avant qu’il arrive, Clément va être assommé puisqu’il va se cogner contre la vitre ! Et si on la ferme juste au moment où il passe, il se fera écraser ! On oublie ce plan, Lucas, laissons-le atterrir calmement dans le jardin !
- Non ! Peut-être qu’il va faire le tour du monde alors !
- T’es fou ou quoi ?
- Non, je sais lire dans le futur !
- Ah bon ?
- Non allez c’est une blague, je suis d’accord de le faire atterrir dans le jardin.

Effectivement, Clément se dirige vers la porte puis la franchit. Il est tout content de découvrir le jardin, car puisqu’il vient de naître, il ne le connaissait pas encore. Son troisième mot (après ouin et ouin ouin) c’est wahouu !

- Où est-ce qu’il va atterrir, Victor ? En Espagne, en Hollande ?
- Mais non hein, en Afrique !
- Haha très drôle… Mais tu crois pas qu’il est temps de lui préparer une bonne piste d’atterrissage maintenant ?
- Viens Lucas, on va vite chercher le trampoline des voisins, ce sera une bonne piste d’atterrissage !

Pendant que Clément continue de flotter dans le ciel, ses frères foncent chercher le trampoline des voisins. Ils le placent juste à temps sous Clément, qui était justement en train d’atterrir.

- Enfin il va atterrir !
- Aïe catastrophe ! Il rebondit !
- J’ai une idée ! Je vais prendre mon fusil à plombs, pour faire un trou dans le parachute ! Comme ça il va descendre.
- Non, prends plutôt ton arc à flèches !

Victor court à la vitesse de l’éclair chercher son arc à flèches pendant que Lucas surveille Clément attentivement.

- Voilà, ça y est, j’ai tout mon matériel !
- Vise bien hein, Victor !
- Ho ho, j’ai peur de toucher Clément moi… Tiens, vise toi, plutôt !
- Ok, je vais essayer.
- Mais alors si c’est toi qui tires, prends ton arc à flèches à toi et tes flèches, parce que si tu rates ton coup j’ai pas envie que tu perdes mes flèches !
- En tout cas si c’est moi qui tire je ne prends pas ma meilleure flèche ! Je n’ai pas envie de la perdre !
- Si, prends-là, comme ça tu pourras mieux viser !
- Bon alors je suis d’accord de prendre ma deuxième meilleure flèche, celle avec des plumes de vautour !
- Ah bon ? Et ta première meilleure flèche elle est avec des plumes de quoi alors ?
- Hé bien avec des plumes d’aigles tiens, gros malin. Et toi, ta première meilleure flèche elle est en plume de quoi alors ?
- Euh, en plume de poule…
- Hé bien alors on n’a qu’à prendre tes flèches, car elles sont moins précieuses !
- Oui mais ce ne sont pas les plumes qui comptent, c’est la flèche !
- Ah bon ?
- Ben oui, une bonne flèche c’est une flèche qui va bien loin et tout, une flèche avec laquelle on arrive à bien viser parce qu’elle est bien droite, bien taillée, pas trop lourde, pas trop légère… Et la mienne c’est tout à fait ça. Donc on va plutôt prendre la tienne, d’accord Lucas ? Puisque la tienne elle est quand même moins précieuse que la mienne hein ?
- Mais non parce que la mienne elle est en bambou, donc elle est bien mieux !
- Ah ben alors parfait, si la tienne c’est la meilleure, on va l’utiliser, parce qu’avec celle-là on sera sûrs qu’on ne touchera pas Clément !
- Bon allez, c’est ok.
- Dis Lucas, tu sais où est Clément ?
- Oops non, je ne le vois nulle part ! On a trop discuté ! Il a disparu ! Papa et maman vont être fâchés ! Il faut prendre la voiture et aller le chercher !
- Ok, mais il faut d’abord mettre le trampoline sur le toit de la voiture, pour faire une bonne piste d’atterrissage !

Ils portent le trampoline jusque sur le toit de la voiture et Victor l’attache solidement avec une grosse corde et du papier collant super solide.

- Tu viens Lucas ? En route !
- Non attends ! Je vais d’abord chercher mon canif !
- Pourquoi ?
- Hé bien pour couper les cordes du parachute de Clément tiens !
- Pourquoi ?
- Ben pour qu’il arrête de s’envoler tiens, après avoir rebondi sur le trampoline !
- Oui mais comment tu vas arriver jusqu’à Clément ?
- Attends je réfléchis… Ah oui je sais ! Je vais me fabriquer un parachute ! Et je vais avancer en pédalant avec des palmes !
- Ok ! Je t’aide vite à fabriquer un grand parachute, heureusement j’ai pris plein de sacs plastique, ça va sûrement marcher !

Ils se dépêchent de fabriquer le parachute, en quadruple vitesse. Lucas prend vite ses palmes puis ils grimpent sur le toit de la maison pour le décollage. Lucas accroche une longue corde à sa ceinture, dont l’autre bout est accroché à la voiture. Victor démarre, Lucas s’envole avec son parachute comme un cerf-volant accroché à la voiture, tout va bien. Ils circulent comme ça pendant un bon moment dans le quartier, et discutent entre eux avec des talkies-walkies qu’ils avaient trouvés dans un container.

- Victor, Victor ! Je le vois ! Va à gauche !
- Ok, à partir de maintenant tu me guides !
- Il est au dessus de la place du village !
- Aïe, je vais écraser tout le monde si j’y vais avec la voiture !
- Ok pas de problèmes, je vais couper la corde de la voiture avec mon canif et continuer à avancer avec mes palmes !

Sur la place du village tout le monde regarde en l’air, très impressionné par les manœuvres de Lucas. Les gens disent que c’est incroyable, que Victor et Lucas sont les premiers du monde à avoir fabriqué un parachute avec des sacs plastique. Les policiers appellent les meilleurs journalistes du monde pour qu’ils viennent voir ça. Quelques temps plus tard les meilleurs journalistes du monde arrivent, en limousine, mais Victor et Lucas ne sont pas très contents : ils ont peur d’avoir des ennuis avec leurs parents. S’ils voient à la télé que Clément vole en parachute au-dessus de la place du village, ils vont sûrement trouver qu’ils se sont mal occupés de leur petit frère… Du coup Lucas crie à la foule, depuis son parachute : « pas de photos, pas de films, sinon mon frère vous tue avec mon canif ! Tiens Victor, attrape mon arme ! » Les journalistes n’ont pas très peur de ce que leur raconte Lucas. Ils prennent tout de même des photos, ce qui fait s’énerver Victor. Il troue les pneus des limousines des journalistes, remonte dans la voiture et relance le canif à Lucas. Comme ils ont battu le record du monde de fabrication de parachutes en sacs plastique, les policiers ne sont pas fâchés et les laissent faire.

- Hé Lucas ! Tu sais où est Clément ?
- Non, je ne sais pas ! Il y a beaucoup de vent ici, il doit déjà être loin !
- J’ai une idée ! Je sais comment retrouver Clément !
- Ah bon ?
- Il suffit de suivre la direction du vent, puisque Clément est emporté par le vent ! Si on sait où va le vent, on sait où va Clément !
- Ca rime en plus !
- En route !

Le vent souffle vers le Nord-Est. Victor prend une carte de la Belgique et décide de la route à prendre. Il lance la corde de la voiture à Lucas – qui, grâce à ses palmes, était resté sur place – Lucas rattache la corde à sa ceinture et ils partent vers le Nord-Est.